SIC TRANSIT

The Sic Transit de Bill Henson présente le panorama d’un monde ombragé par les images et les souvenirs du passé. Deux garçons luttent comme un acte d'amour, un acte d'émerveillement. Un visage qui pourrait être celui d'une fille ou d'un garçon apparaît dans la confusion de la passion ou de la préoccupation. Les corps se disputent et sont en paix. Il y a une connaissance sans effort du corps comme fenêtre de l'âme mais aussi un sens de l'insondable, de ce qui est au-delà du temps, bien qu'à chaque instant, le temps se répète dans un geste immémorial alors qu'un adolescent regarde son pied, comme un temple fait signe. et brille dans une lumière douce, comme un souvenir d'autres et plus anciennes façons d'imaginer. C'est un art des ombres et des chuchotements et des choses connues de loin. C'est un ensemble d'images hanté par les spectres du passé alors même qu'il utilise la grammaire du corps qui se fraye un chemin dans l'obscurité et les touches de lumière.C'est un art plein de la lueur dorée distanciée du passé classique et surtout romain qui rend également hommage à la sublimité du «fils prodigue» de Rembrandt et à la profondeur de compassion qu'il dégage. Mais dans cette séquence de photographies, Henson révèle le monde des façons dont l'histoire est ombragée et vient s'estomper. Et ainsi de suite: Henson capture la gloire du monde des images comme il le fait. Il honore également la manière dont la découverte de chaque novice retrace un ancien rituel et note un rêve durable. -Peter Craven